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jeudi 8 mars 2007

Ailleurs...Interview pour Adventice.com

Ailleurs si j'y suis, le roman de la rentrée
Antoine Laurain, que nous avons interviewé, a l’art d’intriguer ses lecteurs. Son premier roman est certainement la surprise de la rentrée de Janvier ! Disparition, art, et amour sont au rendez-vous !

« Ailleurs si j’y suis » est un premier roman écrit d’une main de maître, original et surprenant. Nous l’avons particulièrement aimé pour son humour, mais aussi pour ses côtés parfois inquiétants. Voici un premier roman fort, prenant et délicieux. L'auteur est d'une imagination formidable. On lit ce roman d'une traite, et on en redemande ! Très certainement un des livres majeurs de ce début d'année ! Pour en savoir plus, nous avons interviewé l’auteur :

Antoine Laurain, vous signez avec « Ailleurs si j’y suis » un roman grandiose, surprenant et très abouti. Depuis combien de temps, et pourquoi, écrivez vous ?

Je retiendrais l’adjectif « surprenant » car je suis très content que les lecteurs soient surpris par une histoire, en tant que le lecteur j’aime que les écrivains me surprennent et m’emmènent par la main très loin...ailleurs. Pourquoi écrire, ? ça je ne peux pas répondre...a moins que l’ on écrive les histoires que l’on aimerait trouver en librairies...comme on ne trouve pas exactement ce que l’on a en tête, on le fait soi-même ! Peut-être ce n’est que ça.

Vous êtes assistant d’antiquaire et collectionneur, presque comme votre personnage principal. Ce roman aurait-il pu être autobiographique si vous aviez eu la même opportunité que votre personnage ?

C’est Jean d’Ormesson qui a donné un jour lors d’une émission de télé une très belle définition du roman, je cite de mémoire « un roman, c’est une histoire inventée avec des souvenirs ». Pas mal, n’est ce pas ?...Disparaître et changer de vie comme le héros de mon histoire...je crois que c’est une tentation pour beaucoup de gens. Les personnages de romans sont là pour réaliser ce que nous n’osons pas faire dans la vie.

Votre roman est très cinématographique, vous êtes aussi réalisateur… Comptez vous faire quelque chose de votre livre ? Et pourquoi avoir choisi la forme littéraire ?

Je n’ai réalisé que des court métrages en cinéma, c’est une excellente école pour la narration, ceci dit c’est transitoire...On peut faire du long métrage ou bien passer à autre chose. Je pense au chanteur Bénabar qui lui aussi vient du court métrage et du scénario, il est passé à la chanson, je crois qu’il a eut raison...Michel Houellebecq aussi voulait faire du cinéma...Je crois que le choix de l’écriture s’impose petit à petit. En définitive c’est la forme la plus libre. Adapter « ailleurs si j’y suis » au cinéma ?...le personnage pourrait faire un beau rôle pour un acteur.

Quel est pour vous la plus grande qualité et le plus gros défaut de votre livre ?

Mon roman est une sorte de conte de moderne : un homme achète un tableau et cela va bouleverser sa vie...Il va changer de vie, devenir un autre, trouver l’amour. Mais avant cela il y aura un parcours initiatique dont il devra triompher. J’aime cet aspect là, les contes sont universels.Le plus gros défaut...J’aurais du écrire 500 pages sur le sujet pour rivaliser avec les best-sellers de l’été ! Peu importe...je sors en hiver et j’aime bien le mois de janvier.

Votre éditeur a choisi de mettre la fameuse armoirie du tableau en couverture. C’est comme cela que vous l’imaginiez ?

Oui plus ou moins. Mais je reconnais que Julien Levy a eu un trait de génie en la concevant. Les armes de Mandragore ont un côté très moderne avec ce graphisme là. Vous avez remarqué qu’il y a un lion à gauche ? il est presque blanc sur blanc, on dirait un effet d’optique.

Pour vous, une disparition c’est de l’ordre du fantasme ? Un acte de bravoure ou un acte d’une lâcheté terrible ?

Je me garderais bien de juger les gens qui choisissent ce chemin. Ceci dit une disparition n’a rien d’un fantasme ! Chaque année en France les services de Police enregistrent 15000 disparitions inquiétantes...la plupart trouveront une explication : fugue, fuite financière, suicide. Plusieurs milliers ne seront jamais élucidés. S’il n’y a pas de soupçons de meurtre ou de délit grave, les personnes majeures sont libres d’agir à leur guise...

Quelle question ne vous ai-je pas poser et à laquelle vous auriez souhaitez répondre ?

Si des personnages comme le héros du livre existent vraiment dans la vie. J'ai travaillé avec un antiquaire et j'ai croisé pas mal de collectionneurs, Pierre-François Chaumont s'inspire de tous ceux que j'ai rencontré. Il y a un côté à la fois enfantin et obsessionnel chez le collectionneur, les objets d'art qu'il achete font penser aux jouets dont les enfants s'entourent et auxquels ils donnent vie par l'imaginaire. Lorsqu'on est enfant, c'est la mère qui freine sur l'achat des jouets, pour le collectionneur, je vous le confirme c'est sa femme! Pour un antiquaire il n'y a rien de plus redoutable que les femmes de collectionneurs! Tiens en parlant d'antiquaire, savez-vous quel est le saint patron des antiquaires ? Saint-Antoine...Le saint-patron des objets perdus. Ceci dit je ne m'appelle pas Antoine pour ces raisons...

Quels sont vos projets littéraires ?

Un autre roman, j’ai déjà une trentaine de pages...je vous en dirait plus bientôt, promis !
Interview: Guillaume Widmann.